Parti de Wuhan en Chine en novembre 2019, le virus du Covid-19 est aujourd’hui présent sur l’ensemble des continents. En Afrique sub-saharienne, le premier cas d’infection a été recensé le 27 février (Nigéria). Dans la sous-région, la propagation du virus semble relativement lente. Cependant, en l’espace de deux mois, ce ne sont pas moins de 49 pays au sud du Sahara qui ont été touchés par la propagation du virus.
Le 13 mars 2019, un premier cas de Covid-19 est détecté en République de Guinée. Dès lors, les autorités nationales ont mis en place différentes mesures afin de limiter la propagation du virus sur l’ensemble du territoire. À Boffa, l’équipe de Charente-Maritime Coopération s’est mobilisée pour soutenir les collectivités locales dans leur plan de lutte anti Covid-19. Aussi, elle s’est appliquée à prévenir les risques de contamination en sensibilisant les administrés et ses salariés.
État des lieux de la situation sanitaire en Guinée
La progression du virus en Guinée a été relativement lente jusque fin avril 2020. Depuis, un nombre plus important de cas est recensé chaque jour, passant de 194 cas confirmés le 14 avril à 1 163 cas confirmés 15 jours plus tard. Le 7 mai, 1927 cas ont été détectés, dont 629 guéris et 11 morts.
Au lendemain de la détection du premier cas, le gouvernement a instauré certaines mesures pour contenir la propagation du virus (suivi des voyageurs provenant des pays à risques, interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes à Conakry). Le 26 mars dernier, le Président Alpha Condé déclare l’état d’urgence jusqu’au 15 mai. Les frontières sont fermées. Le 30 mars, un couvre-feu est instauré, les déplacements de Conakry vers l’intérieur du pays sont interdits et quelques temps plus tard, le port du masque devient obligatoire pour tous.
La population est aujourd’hui appelée à respecter les gestes barrières ainsi qu’à éviter tout rassemblement de plus de 10 personnes. Dans ce contexte, le gouvernement entend compter sur les représentants des collectivités locales, accompagnés des Organisations Non-Gouvernementales (ONG) pour faire respecter ces mesures de protection.
Limiter la propagation du virus
A ce jour, aucun cas de Covid-19 n’a été officiellement détecté à Boffa. Néanmoins, l’équipe de Charente-Maritime Coopération s’est rapidement mobilisée aux côté des autorités locales afin de prévenir la diffusion du virus.
Le 16 mars dernier, Charente-Maritime Coopération a participé à une réunion d’information organisée par le Département Préfectoral de la Santé (DPS) et la Communauté Urbaine de Boffa (CUB). À l’issu de cette rencontre, les autorités locales ont invité Charente-Maritime Coopération et les sociétés minières à apporter leur contribution au plan de lutte contre la propagation du Covid-19.
Charente-Maritime Coopération a notamment fourni des kits d’hygiène (savon etc..) et des masques aux collectivités locales. Par la suite, les distributions auprès des administrés ont été organisées à différents points de la ville (marché, gare routière, port). Aussi, des mesures de sensibilisation de la population pour prévenir la diffusion du virus continuent d’êtres adoptées lors des distributions.
Le confinement à la base de Charente-Maritime Coopération
Dès la mi-mars, Charente-Maritime Coopération a mis en place dans ses locaux des mesures préventives contre la propagation du virus (sensibilisation des équipes aux gestes barrières et affichage des numéros verts). Aussi, les volontaires ont pu mettre à disposition des postes hygiéniques (eau et savon) à l’entrée et à la sortie de la base.
Grâce à sa réactivité, l’équipe de CMC a pu se fournir en matériel de protection (gel hydroalcoolique, gants) à Conakry avant que les stocks des pharmacies ne se trouvent épuisés. Parallèlement, des commandes de masques en tissus ont rapidement été passées auprès d’un couturier de la ville pour l’ensemble des volontaires et salariés de Charente-Maritime Coopération.
Malgré le confinement de la base, CMC a souhaité préserver sur le terrain un certain nombre d’activités, liées notamment au maintien de services publics essentiels à la population, tels que l’accès à l’eau potable ou à l’assainissement, pouvant présenter un facteur aggravant dans le cadre de la crise sanitaire du Covid-19.