Le Programme d’Appui à la Gouvernance des Redevances Minières (AGREM), lancé en Octobre 2017 à Boké et Boffa, est entré dans sa phase active et opérationnelle en 2018. Un an après le lancement d’AGREM, de nombreux investissements avaient ainsi été réalisés, en partenariat avec les fondations et sociétés minières. Le projet AGREM a également largement contribué à améliorer les mécanismes d’information, de communication et de concertation entre les sociétés minières et les communautés locales.
Les régions de Boké et Boffa sont au centre de la stratégie de développement minier de la République de Guinée. Il existe de nombreuses zones d’exploitation minière en Guinée, mais la plus ancienne exploitation, sous forme industrielle moderne, est celle de la région naturelle de la Guinée-Maritime. Sur ce territoire, et en particulier dans les préfectures de Boké et de Boffa, de nombreuses entreprises ont obtenu des permis d’exploitation et d’exploration de la bauxite. Pour la population locale, cela représente des changements majeurs dans leur vie quotidienne. Les migrations de populations vers la région sont importantes. Le manque de services de base restant un défi majeur pour ces communes.
A travers le projet AGREM, les sociétés minières ont décidé de soutenir l’accès aux services de base et de réduire l’isolement des villages en construisant des routes de desserte, en rénovant les centres de santé et en construisant des écoles. Les communes sont dans une dynamique de travail avec des entreprises installées. Ces investissements relèvent des responsabilités des autorités locales et sont réalisés dans le cadre du processus participatif par le biais de la planification locale tenant compte de la nécessité pour les municipalités de budgétiser la maintenance des investissements.
Après avoir inauguré le 17 Octobre 2018, les infrastructures du projet AIMBAM (Atténuation de l’Impact des Migrations économiques dans la zone de Bel Air Mining), un projet de 200 000 $ a permis de construire forages, centre de santé et écoles sur les communes de Douprou et Tougnifily. C’est ainsi que le Groupement de Coopération Intercommunal de Boffa (GCI-B) a été choisi en 2018 pour réhabiliter 500 mètres de piste afin de désenclaver le Village de Kinkon et développer un projet de gestion des déchets dans le village de khoundindé, dans le cadre du Plan de Gestion Environnemental & Social (PGES) de l’entreprise BelAir Mining (SA). Enfin, le Projet AIM BAM a permis la réhabilitation et la création de 12 installations hydrauliques, de 5 postes de santé et/ou salle d’accouchement, 5 blocs de latrines, 1 école publique, 5 salles de classe et l’installation de 5 équipements solaires, dans les communes rurales de Douprou et Tougnifily.
En 2019, un programme de renforcement de capacités a pu être mené auprès des différents acteurs institutionnels de Boké et Boffa, incluant le Conseil Préfectoral du Développement de Boké, le Comité d’Appui à la Gestion du FODEL (Fonds de Développement Local) et les CCLM (cadres de concertation dans les localités minières) des deux préfectures.
Dans le cadre des contributions volontaires des sociétés minières, un projet initié par la société Alliance Minière Responsable (AMR) de redynamisation du Musée de Boké a pu voir le jour. Piloté par CMC, en partenariat avec la Fédération française Profession Sport et Loisirs, l’objectif de ce projet est de réhabiliter le site, d’y créer de l’animation culturelle ainsi qu’une synergie entre les structures locales à proximité, afin de valoriser le potentiel culturel et patrimonial de la Région de Boké. Participant de cette même dynamique, après la mise en place et la sécurisation d’un hectare de maraichage pour favoriser l’autonomisation des 22 femmes du groupement LIMANIYA de Tanènè à Boké, 2 consultants ont été recrutés (un agronome et un formateur en entreprenariat) pour renforcer les capacités des membres du groupement.